dédicace
Deux anecdotes paysagères que je voudrais dédicacer.
Un fût d'épicea écorcé dans la forêt de Berbezit (43). Le printemps, avec l'accroissement de la température et de l'ensoleillement, correspond à un regain d'activité photosynthétique et, subséquemment, une circulation importante de la sève. C'est le moment idéal pour abattre les résineux qui s'écorce alors facilement, semble-t-il.
Une perche rectiligne, lisse et luisante, gisant sur le sol moussu de la monoculture, qui ne déplairait pas à Charlie Boisson, photographe affectionnant les textures absconses et la technique des corsages.
Un champ de Colza macule de jaune les reliefs alentours de St Ilpize (43) le 10 mai 2012. L'agriculteur responsable de l'oeuvre se distingue des ses semblables en effectuant ce qui s'apparente à un rite chamanique, illumination du paysage dans une finalité qui échappe aux mortels.
Jonathan Pornin, peintre de paysages abstraits originaire de ces collines, ne renierait pas cette ponctuation printanière.